Un whisky d'exception au pays des kiwis
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Du whisky en Nouvelle-Zélande ? C’est le pari fou dans lequel s’est lancée en 2018
la marque Pokeno en installant une distillerie sur l’île du Pacifique. Élue meilleure jeune caviste de France, Léa Perret, qui travaille au Nicolas Lyon Jacobins, s’est rendue sur place pour s’initier au whisky néo-zélandais et sélectionner quelques bonnes bouteilles. Elle nous raconte son aventure à l’autre bout du monde.
Comment avez-vous découvert la marque Pokeno ?
Il y a deux ans, j’ai participé au concours de meilleur caviste de France. Je suis arrivée en finale et j’ai remporté ce prix de meilleure jeune caviste de France. Comme je suis amatrice de whisky, pour me récompenser, la Maison Nicolas m’a offert un voyage en Nouvelle-Zélande pour aller visiter la distillerie Pokeno et sélectionner deux cuvées qui me feraient plaisir. J’avais déjà goûté un whisky Pokeno avant ce voyage, mais c’est vraiment là-bas que j’ai découvert la marque de manière plus approfondie.
Où en est la culture du whisky en Nouvelle-Zélande ?
Pokeno n’est pas la seule distillerie mais disons que les autres sont encore toutes petites pour le moment. Le whisky n’est pas encore très ancré en Nouvelle-Zélande. Matthew Johns, le fondateur de Pokeno, est un Anglais qui avait une belle expérience dans l’industrie du whisky. Un jour, il a décidé de partir s’installer en Nouvelle-Zélande avec sa famille et d’y créer une distillerie. Là-bas, il y avait déjà une production d’orge mais seulement deux malteries pour tout le pays. Il a fallu qu’il installe une tonnellerie, une énorme brasserie, des alambics. Il a dû tout faire de A à Z. Finalement, Pokeno s’est lancée en 2018.
Quelle est la typicité de ces whiskies néo-zélandais ?
J’ai trouvé que l’orge en Nouvelle-Zélande était très aromatique, plus fruitée et même presque sucrée. Quand on mange la céréale telle quelle et qu’on compare avec celle d’Europe, on se rend compte que c’est très différent. C’est presque comme un bonbon. Ça se ressent tout de suite dans le jus de base du whisky, ce qu’on appelle le new make. Il est beaucoup plus aromatique, avec des notes de fruits exotiques qui vont vers l’ananas ou la passion. C’est assez déroutant. Je n’avais jamais senti ça sur un new make.
Selon vous, est-ce qu’à long terme la Nouvelle-Zélande peut devenir une vraie terre de whisky ?
La Nouvelle-Zélande n’a pas du tout à rougir de ses whiskies. C’est vrai qu’une grosse partie du marché du whisky se concentre sur l’Écosse, l’Irlande ou le Japon. Mais on se rend compte qu’il y a plein de petites distilleries qui commencent à apparaître partout dans le monde. Je trouve que la clientèle est de plus en plus friande de ce type de whiskies. Ils n’ont pas forcément les longs vieillissements et la complexité des whiskies écossais, mais ils apportent des aromatiques vraiment différentes et beaucoup plus originales. Ça répond à une demande qui est en train d’arriver. La nouvelle génération de consommateurs de spiritueux veut changer un peu des grandes autoroutes habituelles et prendre d’autres chemins moins balisés.
DES SENSATIONS FORTES ET DE LA DOUCEUR
De son voyage en Nouvelle-Zélande, Léa Perret a ramené deux cuvées complémentaires afin de satisfaire au maximum les amateurs. Elle nous présente ces deux cuvées à retrouver chez Nicolas.
« Le Pokeno Port Cask Single Cask offre un profil droit, précis et poignant. C’est un whisky pour ceux qui aiment les sensations. La puissance monte crescendo et dure de longues secondes.
On reconnait bien le vieillissement en fût de
Port Wine avec ses jolies notes de raisin de
Corinthe et de poivre. »
« Le Pokeno Prohibition Amontillado Sherry Cask matured and barrel aged in Porter propose quelque chose de plus réconfortant, dans la douceur, à boire l’hiver sous un plaid. Cet aspect douillet lui vient de sa maturation en fût de sherry amontillado et de son finish en tonneau de Porter, qui lui donne des notes chocolatées, grillées. Tout en gourmandise, il conviendra aux amateurs de whiskies souples. »
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