Bellevoye | Magazine de noël

Bellevoye, le fleuron du whisky français

C’est en Charente, à quelques kilomètres de Bordeaux, que se fabrique le numéro 1 du whisky français. Depuis 2013, Bellevoye rend hommage au savoir-faire hexagonal en élaborant une gamme de triple malt ronds, généreux, élégants et complexes. Initialement oenologue avant de rejoindre l’aventure en 2017 en tant que Maître de Chai, Olivier Dumont revient sur l’histoire d’une marque pas comme les autres.

Bellevoye a récemment fêté ses dix ans, racontez nous l’histoire et la philosophie de cette jeune maison.

Fondée en 2013 par Jean Moueix et Alexandre Sirech, la maison est née d’un constat simple : c’est un non-sens d’importer plus de 180 millions de bouteilles de whisky de l’étranger BELLEVOYE LE FLEURON DU WHISKY FRANÇAIS alors qu’on a tout ce qu’il faut en France pour faire un grand whisky. Nous sommes le premier producteur d’orge brassicole et nous savons faire de la bière dans toutes les régions, avec différentes façons de brasser et de fermenter. Sur la partie distillation, nous avons aussi une sacrée expertise avec le cognac et les eaux de vies. Et puis les meilleurs bois pour faire les barriques viennent de France. Le monde entier nous envie notre savoir-faire de tonnellerie… Alors nous avons voulu faire une société dont nous serions fiers, avec des spiritueux de qualité qui créent de l’émotion. Le tout en aidant, à notre petit niveau, à réduire le défi cit du commerce extérieur de la France.

Quelles sont les spécificités de ces whiskies fabriqués en France ?

Pour créer Bellevoye, nous assemblons le whisky de notre distillerie avec les deux meilleurs single malts du pays. Bellevoye est donc un triple malt avec une complexité aromatique impossible à obtenir avec une seule distillerie. L’élevage dynamique dans des barriques de chêne français donne aussi une certaine personnalité au produit. En général, on met le jus en barrique et on ne s’en occupe plus pendant un certain nombre d’années. Chez nous, c’est beaucoup plus technique. Je goûte tous les mois chaque produit en barrique, parce que j’estime que ça peut très vite bouger, surtout lorsqu’on utilise des fi nitions.

Comment se déroule la fameuse épreuve du verre noir ?

Une spécificité de la société, c’est de dire : « On part de zéro ». On sait ce qu’on veut faire, mais on va d’abord goûter ce qui existe et élire ce qui nous paraît être les deux ou trois meilleurs rapports qualité-prix du marché afi n d’en discuter pour travailler sur notre création de gamme. À chaque fois que l’on crée un nouveau produit de la gamme Bellevoye, on le mesure à ses deux concurrents en verre noir, à l’aveugle donc, pour ne pas être infl uencé par la couleur. Et toutes les personnes qui goûtent doivent valider le même produit. Si ce n’est pas le cas, on remet l’assemblage en jeu. Alors je le retravaille et je refais une nouvelle proposition.

Quelle est la particularité du Bellevoye finition Sauternes ?

La finition, c’est la dernière barrique utilisée. Elle va apporter de la personnalité et permettre de travailler en profondeur le whisky. Pour nous, il est important de garder la fraîcheur d’une barrique de Sauternes non lavée, pour pouvoir récupérer ses lies, qui mettront le meilleur du vin au service du spiritueux. Ça donne un whisky très rond, ample, gourmand et facile à boire. Au nez, on a ces petites notes miellées qui peuvent apparaître, de fruits confi ts, d’abricot et de raisins secs. La fi nition apporte vraiment un supplément d’âme, avec de la douceur, de l’exotisme et un peu de suavité.

BELLEVOYE BLANC, FINITION SAUTERNES

Après un premier élevage long, Bellevoye Blanc est affiné durant six mois dans des fûts d’un cru classé de Sauternes. Ce triple malt non tourbé dévoile une belle gourmandise, avec des notes d’abricots secs, de fruits confiturés et une légère note de noisette en finale.

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