Gin Tonic | Magazine de noël

Gin tonic, par amour de l'amer

Alors qu’il est aujourd’hui devenu l’un des cocktails préférés au monde, retour en chiffres et en anecdotes sur l’histoire mouvementée du gin tonic, d’hier à aujourd’hui.

MÉDICAMENT

L’histoire du gin commence en pharmacie. Certains placent sa genèse au XIe siècle, chez des moines italiens. D’autres estiment que ce n’est qu’au XIIIe siècle que l’on commence à s’en servir sous forme d’élixir. En distillant la baie, on obtient un produit utilisé pour aider les malades atteints de la goutte, de maux digestifs ou encore pour prévenir la peste noire.

QUININE

Au XIXe siècle, les marins consomment de la quinine, connue pour ses propriétés protectrices contre la malaria. Mais son goût très amer la rend difficile à consommer. Alors, elle est mélangée à du gin, ce qui permet de l’adoucir. Le gin tonic est né.

FOLIE DU GIN

En Angleterre, le XVIIe siècle est marqué par une épidémie de gin. N’importe qui a le droit d’en distiller chez soi et d’en vendre. Londres compte plus de 7 000 points de vente dans les années 1730. On parle de Gin Craze, traduit par la « folie du gin ». L’alcool est baptisé The mother’s ruin, notamment parce qu’il était réputé pour rendre stérile. Il est totalement artisanal, particulièrement fort et si largement consommé qu’il occasionne de nombreux problèmes de santé publique.

DR NO

Au départ très populaire, le gin tonic va prendre l’image d’une boisson sophistiquée, notamment grâce à la littérature. Dans Dr. No paru en 1958, Ian Fleming raconte comment son élégant héros James Bond commande au bar un gin tonic. Une scène mythique.

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C’est la quantité de centilitres de gin à mettre dans votre verre. À compléter de 15 centilitres de tonic pour un cocktail équilibré.

« GENEPER »

C’est la date de création du premier geneper. La recette a été retrouvée dans le manuscrit d’un riche marchand venu des Pays-Bas.

« DUTCH COURAGE »

À l’époque de la guerre de Quatre-Vingts Ans, des troupes anglaises sont envoyées aux Pays-Bas, où circule une boisson à base de baies de genièvre et de distillat d’orge, sous prétexte médical. Les soldats anglais y goûtent, l’apprécient et la ramènent chez eux. Ils en boivent avant les combats et la baptisent alors Dutch Courage. C’est aujourd’hui le nom d’une marque de gin.

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Il faut respecter trois règles obligatoires pour faire un gin : il doit faire au moins 37,5 % d’alcool, il doit venir d’un alcool neutre agricole, et la baie de genièvre doit dominer au goût.

ÉPICES

C’est le nombre de marques françaises de gin qu’on trouve aujourd’hui sur le marché. Chaque référence a un goût bien particulier, en fonction des choix d’aromates et d’épices qui viennent aromatiser l’alcool neutre.

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Il existe deux grandes façons de faire du gin aujourd’hui. Le compound est un gin simplement aromatisé, le distilled est un gin redistillé après avoir été aromatisé.

GIN ACT

Au milieu du XVIIe siècle est votée une loi réduisant drastiquement la circulation de cette boisson en Angleterre. On ne peut plus en vendre qu’en s’acquittant d’une taxe, et le prix du gin grimpe pour calmer sa consommation.