Pendant des années, le sureau est resté l’apanage de pratiques locales et de secrets de famille, parfois transcendés par l’instinct de grands chefs, proches des plantes et de la nature, comme Michel Bras. En se réappropriant et en bonifiant ces savoir-faire régionaux, St-Germain a remis cette plante au centre de l’art de vivre à la française et de la mixologie internationale. Petit à petit, la liqueur St-Germain s’est invitée dans les recettes de cocktails les plus connus, à l’instar du Spritz. Le cocktail d’origine vénitienne échange volontiers son amertume contre la fraîcheur de St-Germain, qui apporte un délicieux twist floral.

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Pour saisir la quintessence de ces fleurs sauvages et préserver leur nectar sans agent de conservation, il faut suivre un processus de production ne tolérant aucun retard ni approximation. Le plus grand soin doit d’abord être porté à la cueillette, forcément manuelle, lors d’une récolte effectuée à la fin du printemps. Fragiles et évanescentes, les fleurs de sureau doivent ensuite être travaillées le jour même. En tout, il faut presque un millier de fleurs pour une bouteille de 70 cl ! On comprend alors d’autant mieux Rob Cooper : l’élixir obtenu après un travail si minutieux mérite bien le plus beau des écrins.