top of page

Jean-Luc Van Den Heede, Le goût du large

Jean-Luc Van Den Heede - Le goût du large (1).jpg

La vie de Jean-Luc Van Den Heede est un éternel défi. Ses quatre premiers tours du monde à la voile en solitaire ont fini sur le podium. Le Vendée Globe, la Route du Rhum ou la Transat Jacques Vabre n’ont plus de secret pour lui. En 2004, il se lance même dans un tour du monde dans le sens contraire, affrontant vents et courants, et signe le record qu’il détient toujours. Clou du spectacle, à 73 ans, le marin participe à la Golden Globe Race, un tour du monde en solitaire sur des petits voiliers d’occasion sans électronique ni pilote électrique. Le nom de l’ancien professeur de mathématiques vient donc à tous les esprits qui rêvent d’aventures maritimes. En marge de la voile, le navigateur nourrit une autre passion, celle du vin. Un ingrédient qui fait à chaque fois partie du voyage.

D’où vous vient votre goût du large ?

Petit, je passais mes vacances à la mer et je lisais beaucoup de choses sur la voile. Je rêvais de faire du bateau parce que je le voyais comme un moyen de transporter sa maison sur les océans, avec une énergie gratuite : le vent. Ce sont la croisière et la longue distance qui m’ont amené vers la voile. Pouvoir aller aux Antilles, en Amérique, être accueilli là-bas et recevoir des gens chez moi… Cela me faisait rêver.

Et comment avez-vous commencé à naviguer ?

Je ne viens pas du tout d’une famille de marins. Mais j’étais souvent à Deauville en vacances, et vers 14 ans, j’ai commencé à passer du temps dans le port à regarder les bateaux entrer et sortir, jusqu’à fréquenter des marins. Lors du Bac en classe de première, mes parents m’ont off ert un stage à l’école des Glénans. J’ai adoré. J’ai eu mon premier bateau avant d’avoir ma première voiture ! J’ai fait mon voyage de noces au large des îles anglo-normandes. Puis je me suis mis à faire des régates locales au Havre. Je passais les vacances scolaires à naviguer, et ça a fi ni par devenir mon métier.

En parallèle de cela est né un amour du vin, racontez-nous…

J’ai été en partie élevé par mon grand-père, qui aimait beaucoup le vin. À ma naissance, il avait acheté une cargaison de Saint-Emilion. Quand j’ai eu 18 ans et que j’ai pu boire de l’alcool, à chaque fois que je venais le voir, nous en dégustions une bouteille, qui datait donc de 1945 ! D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé le vin.

Le vin est-il pour vous un compagnon de voyage ?

Dans mon bateau, il y a du vin depuis mes débuts, même en compétition. Je m’octroie une ration de 25 centilitres par jour. Je ne grignote pas, je fais de vrais repas que le vin accompagne. Enfin, au déjeuner et au dîner, pas au petit déjeuner ! Pour moi, les repas sont une façon de rythmer mes journées. C’est un moment important qui est lié au plaisir. Le vin fait partie du bonheur qu’on peut s’accorder de temps en temps, il est un élément de la joie de vivre. Mais je n’en bois jamais jusqu’à être ivre, bien sûr. Je suis très rigoureux sur mes stocks, j’économise la nourriture comme le vin.

Emmener du vin en mer pendant plusieurs centaines de jours, cela demande une organisation particulière ?

Bien sûr, comme pour les repas, tout est listé. Je ne peux pas emmener de bouteilles en verre, parce que ce serait trop encombrant. Je dois rentrer avec tout ce que j’avais au départ, je ne jette évidemment rien en mer. Pour ma dernière aventure, sans électronique et sans moyen moderne de navigation, il fallait donc prévoir le stockage du vin en conséquence. Mon sponsor, la Matmut, travaille avec des vignerons bordelais à qui j’avais demandé de mettre leurs vins dans des cubis de trois litres (des poches en aluminium) qui se conservent très bien. Certains n’avaient jamais travaillé autrement qu’avec des bouteilles, ma demande les a choqués ! Mais ils l’ont fait. Je suis parti avec 240 jours de nourriture et soixante litres de vin.

Avez-vous un souvenir particulièrement délicieux de dégustation en mer ?

Il y a des moments particuliers en mer, des étapes. Atteindre l’équateur, passer Cape Town ou franchir le Cap Horn sont des moments que l’on célèbre, avec un repas un peu plus festif. J’ai des plats de la Comtesse du Barry, plus élaborés que les repas habituels, de chez William Saurin… Ce sont aussi des instants à part. Je me souviens d’une dégustation de vin à l’une de ces occasions, lors de mon deuxième Vendée Globe en 1992, au moment de passer le Cap Horn justement. On m’avait off ert un Saint-Emilion de mon année de naissance, acheté chez Fauchon. Je l’ai bu à ce moment-là, il était délicieux. C’est un très beau souvenir.

Calque-2.jpg

Articles populaires

L'histoire de Nicolas - La grande aventure des petites récoltes3.jpg
Noël Tablescape

Quelle bière pour noël

Le noël de nos cavistes

Livraison à domicile

Newsletter

Suivez nos actualités !

La cave Nicolas près de chez moi

Ruinart, parfait pour accompagner votre repas de noël

360x270 Ruinart.png

Bénéficiez de nombreux avantages

En rejoignant le programme de fidélité de Nicolas !

New-Nicolas-UK-Loyalty-Card-2018-front.jpg

VOUS DEVRIEZ AIMER

Yann Rousselin, les méthodes d'élevage les plus étonnantes

Yann Rousselin - A la découverte des méthodes d'élevage les plus étonnantes.jpg

Cuve inox, cuve de béton ou fût de chêne : on connaît bien les grands classiques de l’élevage du vin.

Olivier Jacquet,
Voyage aux origines du vin

Olivier Jacquet - Voyage aux origines du vin.jpg

On lui connaît des origines lointaines. Autour de l’an 6000 avant Jésus-Christ...

Gabrielle Vizzavona, La dégustatrice la plus cool

Gabrielle-Vizzavona---La-dégustatrice-la-plus-cool-de-France.jpg

Dans sa vie, Gabrielle Vizzavona n’avait reçu qu’un trophée. C’était à un tournoi de tennis...

bottom of page

Paramètres des cookies